Seuls 35% des Français font confiance à Macron pour protéger la France des risques de guerre

Selon un sondage, 39% estiment qu'il y a un risque fort de guerre dans un futur proche. La confiance dans l'armée reste très élevée alors que l'opinion juge massivement que la France est en déclin

#Informations Près de quatre Français sur dix (39%) estiment qu’il existe un risque fort de voir la France s’engager dans une guerre dans un futur proche. C'est l'un des résultats de la grande enquête d'opinion «Fractures françaises» (1) réalisée chaque année par l'Ipsos. Seuls 17% considèrent que ce risque est absent. Pour 44%, le risque n'est pas absent mais il n'est pas fort. La moyenne, sur une échelle de 0 (aucun risque) à 10 (fort) se situe à 5,7.

On ne constate pas de grands clivages selon les opinions politiques affichées, si ce n'est une inquiétude un peu plus grande chez les proches du RN. Peu de différences également selon l'âge ou la situation sociale.

Seul un Français sur trois (35%) fait confiance à Emmanuel Macron pour «protéger la France des risques de guerre» : «Tout à fait» 7% - «Plutôt» 28%. La défiance à l'égard du chef de l'Etat est élevé, avec 39% qui ne lui font «pas du tout confiance» et 26% «plutôt pas» - soit 65% au total. Sans surprise, on retrouve là de forts clivages partisans, puisque 95% des proches de Renaissance lui font confiance, alors que les ceux du RN sont dans la défiance à 89%.

L'armée reste l'une des institutions dans lesquelles les Français ont le plus confiance, à 79% contre 21%. Ce résultat est globalement stable depuis 2014. L'armée arrive en troisième position, sur 20, derrière les PME et les scientifiques. Si la confiance est majoritaire dans toutes les sensibilités politiques, elle est plus faible chez les proches de LFI/PCF, à 58% et frôle l'unanimité (95%) chez les LR et RN.

Enfin, 90% des Français pensent que «la France est en déclin», le niveau le plus élevé depuis 2014. 58% pensent que ce déclin est irréversible contre 32% qui sont d"un avis contraire.

(1) Enquête Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour Le Monde, le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et l'Institut Montaigne, menée du 1^er au 9 octobre 2025 auprès de 3 000 personnes