Boualem Sansal : la France contrainte de s'en remettre à l'Allemagne
- Jean Dominique Merchet

- il y a 5 jours
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Retenu en otage depuis un an, l'écrivain franco-algérien est enfin libre

Après 362 jours de détention, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été libéré ce mercredi 12 novembre et s'est aussitôt envolé d'Algérie pour l'Allemagne afin d'y être soigné.
Cette libération - officiellement une «grâce» présidentielle - est le fruit d'un intense travail diplomatique franco-allemand. Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier a joué un rôle important, du fait des bonnes relations qu'il entretient avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Si on juge une politique par ses résultats - la libération de Sansal -, ce fut donc de la bonne politique. On ne peut que se réjouir de cette libération, mais elle laisse néanmoins un goût amer aux Français. Les Algériens ont en effet refusé de faire ce cadeau à la France, de céder à sa demande, à cause de cette volonté constante d'humilier l'ancienne puissance coloniale. Ils ont ainsi préférer faire semblant de céder aux demandes de Berlin... Paris avait préalablement tenté de jouer la carte italienne, mais en vain.
Faut-il toutefois passer l'éponge et reprendre le "business as usual" avec Alger, comme la France semble prête à le faire ? N'oublions pas que le pouvoir algérien détient toujours un autre otage d'Etat, le journaliste Christophe Gleizes. Et surtout ne volons pas au secours d'une Algérie plus isolée que jamais sur la scène internationale et où la rhétorique anti-française est le principal carburant idéologique du régime.
Saluons enfin la mobilisation du comité de soutien à Boualam Sansal et de son président Arnaud Benedetti.



Il faut remercier nos partenaires. C'est une manière," diplomatique" pour la France et l'Algérie ne de pas " céder " sur le front de leur politique intérieure sur les contentieux....